Intervention en terminale Bac pro commerce (suite et fin )

J'ai retrouvé cette sympathique classe en fin de semaine dernière pour y travailler cette fois non pas les devoirs, mais les droits du vendeur. Là encore, ils ont eu de très bonnes idées. L'ensemble de ces illustrations sera publié dans un recueil qu'ils présenteront lors du salon du livre de Limoux au cours duquel ils tiendront un stand.

Intervention en TL (2/3)

J'ai eu le plaisir de travailler pour la deuxième fois avec la classe de Terminale L. Pour cette nouvelle séance, nous avons continué à travailler sur Madame Bovary. L'exercice était cette fois un peu plus ardu puisque je leur ai demandé de travailler non pas sur un personnage, mais sur une séquence, tirée de la deuxième partie du Roman. Voici l'extrait en question :


" Débarrassée de la nourrice, Emma reprit le bras de M. Léon. Elle marcha rapidement pendant quelque temps ; puis elle se ralentit, et son regard qu'elle promenait devant elle rencontra l'épaule du jeune homme, dont la redingote avait un collet de velours noir. Ses cheveux châtains tombaient dessus, plats et bien peignés. Elle remarqua ses ongles, qui étaient plus longs qu'on ne les portait à Yonville. C'était une des grandes occupations du clerc que de les entretenir ; et il gardait, à cet usage, un canif tout particulier dans son écritoire.
Ils s'en revinrent à Yonville en suivant le bord de l'eau. Dans la saison chaude, la berge plus élargie découvrait jusqu'à leur base les murs des jardins, qui avaient un escalier de quelques marches descendant à la rivière. Elle coulait sans bruit, rapide et froide à l'oeil ; de grandes herbes minces s'y courbaient ensemble, selon le courant qui les poussait, et comme des chevelures vertes abandonnées s'étalaient dans sa limpidité. Quelquefois, à la pointe des joncs ou sur la feuille des nénuphars, un insecte à pattes fines marchait ou se posait. Le soleil traversait d'un rayon les petits globules bleus des ondes qui se succédaient en se crevant ; les vieux saules ébranchés miraient dans l'eau leur écorce grise ; au delà, tout alentour, la prairie semblait vide. C'était l'heure du dîner dans les fermes, et la jeune femme et son compagnon n'entendaient en marchant que la cadence de leurs pas sur la terre du sentier, les paroles qu'ils se disaient, et le frôlement de la robe d'Emma qui bruissait tout autour d'elle.

Les murs des jardins, garnis à leur chaperon de morceaux de bouteilles, étaient chauds comme le vitrage d'une serre. Dans les briques, des ravenelles avaient poussé ; et, du bord de son ombrelle déployée, madame Bovary, tout en passant, faisait s'égrener en poussière jaune un peu de leurs fleurs flétries, ou bien quelque branche des chèvrefeuilles et des clématites qui pendaient en dehors traînait un moment sur la soie, en s'accrochant aux effilés.

– Vous irez ? demanda-t-elle.
– Si je le peux, répondit-il.
N'avaient-ils rien autre chose à se dire ? Leurs yeux pourtant étaient pleins d'une causerie plus sérieuse ; et, tandis qu'ils s'efforçaient à trouver des phrases banales, ils sentaient une même langueur les envahir tous les deux ; c'était comme un murmure de l'âme, profond, continu, qui dominait celui des voix. Surpris d'étonnement à cette suavité nouvelle, ils ne songeaient pas à s'en raconter la sensation ou à en découvrir la cause. Les bonheurs futurs, comme les rivages des tropiques, projettent sur l'immensité qui les précède leurs mollesses natales, une brise parfumée, et l'on s'assoupit dans cet enivrement sans même s'inquiéter de l'horizon que l'on n'aperçoit pas.

La terre, à un endroit, se trouvait effondrée par le pas des bestiaux ; il fallut marcher sur de grosses pierres vertes, espacées dans la boue. Souvent elle s'arrêtait une minute à regarder où poser sa bottine, – et, chancelant sur le caillou qui tremblait, les coudes en l'air, la taille penchée, l'oeil indécis, elle riait alors, de peur de tomber dans les flaques d'eau.
Quand ils furent arrivés devant son jardin, madame Bovary poussa la petite barrière, monta les marches en courant et disparut."


Je leur ai donc demandé d'adapter cette scène sous forme de BD à travers la réalisation d'un découpage (c'est à dire un brouillon de la BD). Le but de cet exercice étant d'analyser puis de s'approprier le texte en faisant des choix (quels éléments garder, quels cadrages choisir pour permettre une bonne transition entre les cases, etc) afin de réaliser une adaptation à le fois fidèle et personnelle.
Ci-joint , quelques exemples de leur production ...

Intervention en classe de Terminale pro commerce: les devoirs du vendeur

Ces élèves ont déjà un pied dans le monde actif puisqu'ils ont déjà vécu l'expérience des stages en magasin. Avec Stéphanie Adam, leur professeur, nous avons donc profité de ce vécu pour leur demander de réaliser des illustrations (à la façon du dessin de presse) sur le thème suivant: Les devoirs du vendeur. 
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont eu des idées ! Bravo à eux.

Intervention en TL (1/3)

Hier, je suis intervenu dans une classe de Terminale L pour étudier un livre qu'ils on lu: Madame Bovary, de Gustave Flaubert. Flaubert étant considéré comme un écrivain réaliste, ses textes fourmillent de descriptions précises. Avec leur professeur, Emmanuelle Brebion, nous leur avons proposé de réaliser une étude de personnage à partir d'un extrait du chapitre 1: la scène de la casquette. Chacun devait donc dessiner cette fameuse casquette en se basant sur la description du roman. Et le résultat est assez surprenant tant la forme de ce couvre-chef semble improbable....

Ci dessous, quelques exemples des dessins qui ont été réalisés.

C'est parti !

1er jour de ma résidence d'artiste-auteur au sein du lycée Jacques Ruffié de Limoux. J'y serai présent lors de sessions de 15 jours: une fin janvier, puis une en mars et la dernière aura lieu en mai. Durant ces périodes, je continuerai à travailler sur mes BDs et j'interviendrai dans des classes. Je serai également disponible pour répondre aux questions des élèves qui souhaitent me rencontrer.

Mon espace de travail, situé au CDI .